Etape 7 : Périgueux (24) - Aiguillon (47)
Etape 7 : Périgueux (24) - Aiguillon (47)
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Le Billet du jour de Christine
.Jeudi 29 juillet:étape 7 Bourdeilles- Aiguillon 156km
Damien vient de quitter le groupe pour raisons médicales
Deux nouveaux cyclistes, Claude et René, nous ont rejoint pour les deux dernières étapes
La journée fut longue, de nombreuses côtes, une grande variété de paysages, la fatigue se fait sentir mais le groupe se solidarise de plus en plus
Petite pause Vers 13H à Bergerac où nous retrouvons Françoise Landel pour le pique -nique( merci à elle pour les cannelés délicieux confectionnés pour nous)
Quelques petits soucis avec le dérailleur de Tristan mais Gautier a sorti sa boîte à outils et ce fut vite réparé
Les filles ont dû remplir les gourdes et alimenter les garçons, le tout accompagné d'encouragements
Finalement tout le monde a rallié Aiguillon. en fin d'après midi où Anne Pidou et Jean-Pierre nous attendaient ainsi que Damien, Coline, et leurs deux petites filles : Margot avait préparé sa pancarte " allez papi" à l'intention de Claude
un peu plus tard, Jean Louis arrivait pour partager le repas, il ser là avec nous demain
.Demain l'étape sera encore longue mais il devrait y avoir encore d'autres membres de la famille pour nous encourager
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L'humeur de Chloé
Ne sachant que faire, je vous écrit,
Ne sachant que dire, je termine.
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En savoir plus sur ... Aiguillon
La ville est située sur une pointe de terre au confluent des deux rivières, le Lot et la Garonne, qui ont donné leur nom au département.
Les Gaulois y installèrent leurs fours de potiers découverts par les archéologues locaux; les romains lui donnèrent le nom d'Aculeum (qui devint Aiguillon) et y bâtirent un castrum dont subsistent encore les monumentales arcades et aussi une tour dite "la Tourasse".
Ici se croisaient les grandes voies romaines de la Ténarèze et de Aginensis Burdigala (Agen-Bordeaux).
La féodalité voit l'édification de châteaux, tel celui de Lunac, surtout destinés à se protéger des seigneurs souvent belliqueux.
Lors de la guerre de Cent Ans, Aiguillon était entourée de redoutables murailles qui lui permirent de résister en 1345 à un siège de plusieurs mois au cours duquel les canons furent utilisés pour la première fois en France.
Le duché d'Aiguillon fut plus tard attribué par le cardinal de Richelieu à sa nièce Madame de Combalet.
L'avant dernier duc héritier de cette famille, Emmanuel-Armand fut ministre de Louis XV ; disgracié à l'avènement de Louis XVI, il se retira à Aiguillon pour faire bâtir le très beau château des Ducs (XVIIIe siècle) où il mena, avec soirées de réception, de concerts, de théâtre, une vraie vie de cour.
Ce fut l'époque la plus brillante d'Aiguillon.
Son fils, Armand-Désiré entra dans l'histoire en faisant voter dans la nuit du 4 août 1789, l'abolition des privilèges.
Le terroir très riche et le climat tempéré permettent le développement de cultures abondantes et variées : céréales, tabac et avant tout, les fruits, prunes d'Agen, chasselas, pommes, kiwis, cerises, fraises, pêches, abricots, melons, etc
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27 février 1945, vers 17 heures….
Papa est aux entrepôts, derrière la Place Crévecoeur ; Maman est à la maison.
Tout à coup, un grondement d’avions fait lever les têtes : sans doute un raid sur Dunkerque, encore tenu par les allemands, pour éviter que l’ennemi fasse une sortie sur Calais, ville voisine et très utilisée par les alliés..
Une première escadrille bombarde effectivement Dunkerque, mais une deuxième fait fausse route et bombarde Calais.
Le temps est couvert et c’est un déluge de bombes, de feu sur tout le quartier de Saint Pierre, rues des Fleurs, Volta, du Four à chaux, Chantilly.
« Un bon entraînement au tir réel pour ceux qui n’ont pas encore reçu le baptême du feu ».
Voilà comment l’intelligence officer (officier de renseignement) vient de définir cette mission pour ses pilotes anglais…
Naturellement, cela restera confidentiel pendant plusieurs jours, et Jacques Vendroux, nommé tout récemment Maire de Calais devra organier les funérailles avec ce lourd secret vis-à-vis de la population.
C’est la sortie des écoles, des usines; rapidement, les secours s’organisent et c’est un incessant mouvement vers l’hôpital. Au soir du bombardement, 77 morts ont été identifiés et il y aura un total de 107 victimes, dont une dizaine rue Dampierre, devant les entrepôts, où venait d’être annulée une distribution de vin, la citerne n’étant pas arrivée à temps. On frémit en pensant que si cette citerne avait été présente, il y aurait eu plus de victimes encore…
Papa est conduit à l’hôpital, et bien sûr, il est très vite entouré de médecins qui veulent tout tenter ; mais Maman, se rendant compte que tout est perdu, les encourage à se consacrer à ceux qui peuvent encore être sauvés.
Papa meurt 45 jours avant leurs noces d’argent, le 12 avril suivant.
A Toulouse, c’est Madame Fetel, ainsi que la Directrice de l’établissement qui apprendront l’impensable nouvelle à Marie et Zabeth et à Jeanne d’Arc à Tarbes, c’est M. Sgard, ami de nos Parents, qui viendra prévenir François et Moi.
Paul, Robert et Geneviève, M. Lemoine, beau-frère de Paul et sa fille Thérèse, monteront à Calais pour les obsèques, le 1er mars ; ils arriveront juste une heure avant la cérémonie.
Les cercueils sont rangés, sur le sol, place Crévecoeur. A l’issue de cette cérémonie, ils seront conduits, sur des camions anglais, vers les différents cimetières de la Ville…
Jacques Vendroux, Maire, décrètera un deuil officiel de huit jours : pas de musique dans les cafés, pas de bals, etc….
Une cérémonie sera organisée, en mémoire de Papa, quelques jours plus tard à la Salle Saint-Pierre.
Beaucoup de monde et de multiples témoignages…
** L’Abbé Deseille, Curé de St Pierre, Doyen de Calais : « je perds, en Fernand Pidou, un ami sûr et dévoué, un conseillé avisé ; j’ajoute, la paroisse et toutes les œuvres de la Ville, l’un de leurs plus généreux bienfaiteurs.
** Comme il comprenait tous ses devoirs d’époux et de père ; que de bonnes œuvres, que de charité, quelle vie exemplaire… La Mère Abbesse des Claristes de Lourdes.
** Honnête dans ses affaires, serviable envers ses amis, charitable pour les malheureux… Veuillez dire à leur personnel toute la part que j’ai prise à leur peine provoquée par la mort d’un si bon patron qu’ils aimaient. M. Sgard.
** Un homme de caractère au-dessus de toute critique ; toutes les qualités, il les possédait. Une âme d’élite prête à tous les dévouements. Partout où il passait, il jouissait de l’estime générale. H.Pagniez, Président du Conseil Paroissial de St Pierre.
** Vous savez combien j’admirais le caractère, la foi, l’extérieur de M. Pidou, ce Père modèle. Père Lebacq, Supérieur du Séminaire de Loos.
** Notre ville perd en lui, en même temps qu’un de ses plus distingués citoyens, un sportif avisé auquel on ne fit jamais appel en vain. Le Racing Club de Calais.
** Je regrette cet ami sincère, si courageux, si honnête. M. Fréviller, Agent Commercial à Cognac.
** Dans le rappel de son existence trop courte, reviennent sans cesse ces mots : droiture, conscience, courage, modestie, affabilité. M. Decroix, Président de la Chambre de Commerce.
** et combien d’autres…
En même temps que Papa, est tué Louis Roussel, 25 ans, fils d’Alfred, qui travaille avec son Père dans l’entreprise..
Si l’on ajoute que Roger Monfourny, employé de bureau, venait de donner sa démission à Papa, pour s’installer à son compte avec M. Flament, rue du 29 juillet : Il faut préciser que, vue la situation, Roger Monfourny proposera à Maman de rester quelques semaines pour passer le relais ; mais Jacques et Édouard refuseront, tout en le remerciant avec délicatesse.
On peut imaginer l’’état de désolation qui sera celui de Maman, et de Jacques et Édouard.
Mais il faut faire face ; on va se serrer les coudes, et ... on y va !
Une nouvelle vie va commencer, doit commencer …
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A Rabastens aussi on a(vait) des sportifs célèbres !
La Dépêche du Midi
Publié le 21/07/2010 10:52 | Francis Abadie.
Rabastens-de-Bigorre. A. Dutiron pionnier sur la route du Tour
Amédée Dutiron sur « le fauve », un vélo de sa conception.
Photo collection personnelle Pierre Davezac
En cette année 2010 où l'on fête le centenaire du premier passage du Tour de France au col du Tourmalet, nous sommes tous en quête de souvenirs, de références pour enrichir, étayer et embellir la légende du géant des Pyrénées. Que nos aïeuls nous ont-ils légué d'une époque héroïque ? Parfois peu, plus souvent rien. Mais si d'aventure, un descendant, fut-il ou non assidu de vélo, peut exhumer quelques traces de cette lointaine époque, nous nous devons à un devoir de mémoire.
Rabastenais
Pierre Davezac est de ceux qui ont gardé trace du passé. Amédée Dutiron fut-il le premier Haut-Pyrénéen à s'engager dans le Tour de France ? On peut le penser. Deux générations plus tard, son petit-fils Pierre Davezac aura posé un nouveau jalon à l'histoire. « Mon grand-père courait en tant qu'indépendant. Il avait la licence amateur n° 675 de « Touriste routier » délivrée par la Société des courses cyclistes dont le siège était 112, faubourg Saint-Honoré à Paris. C'est en 1909, âgé de 18 ans, qu'il a couru son premier Tour. Les étapes y étaient d'une incroyable longueur. Les coureurs partaient parfois pour 14 heures de selle. Il en fallait des vertus pour aller au bout. Il a terminé 24e en 1909 et 10e « Isolé indépendant ».
Sur les 255 engagés, seulement 55 ont terminé au Parc des Princes. En 1910, il abandonne à la troisième étape sans que l'on sache pourquoi. Parmi ses autres faits d'armes, on relève une 47e place dans Paris-Roubaix et une 58e dans Roubaix-Metz ».
Pour Amédée Dutiron, c'est un virage professionnel sur une autre route. Il crée le premier garage cycles-autos, route de Mirande, qui sera tenu par la suite par la famille Labat et où Raoul Morlière fera son apprentissage. Il y fabriquait la marque de vélos Dutiron et vendait des « Grands Bi ». Il travaille aussi à l'arsenal de Tarbes. Durant la Seconde Guerre mondiale, il entre au maquis.
Quelle idée !
L'idée qu'Alphonse Steines, grand reporter du début des années 1900 au journal « L'auto », a soumise à Henri Desgranges d'envoyer le peloton du Tour de France à l'assaut des montagnes pyrénéennes a été depuis reprise dans beaucoup d'autres épreuves. Elle a ouvert bien d'autres voies jusqu'au récent mais ô combien redouté Port de Balès que les rescapés de la grande boucle ont encore affronté lors de l'étape Pamiers - Bagnères-de-Luchon. Comment Amédée Dutiron et les coureurs de l'époque auraient-ils appréhendé ces parcours s'ils avaient été d'actualité ?
Centenaire
Le Rabastenais Amédée Dutiron aurait eu 100 ans en 2009. Pierre Davezac a « voulu lui rendre hommage cette année où l'on fête le centenaire du premier passage du peloton dans le Tourmalet ». L'histoire fera date. C'est bien là l'essentiel.
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Lien pour voir cet article sur le site de La Dépêche du Midi :
http://www.ladepeche.fr/article/2010/07/21/876672-Rabastens-de-Bigorre-A-Dutiron-pionnier-sur-la-route-du-Tour.html
Sportifs en herbe : Anne a une splendide collection de sportifs, ou futurs sportifs, qui se sont d'ailleurs parfois confirmés par la suite ce qui ne sera pourtant pas le fait de tout le monde.
Je vais faire "comme un petit jeu", en vous laissant le soin de découvrir les personnage. Vous pouvez même tenter de proposer une légende.
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Tiens, aujourd'hui nous pouvons penser aussi à la fameuse rue du 29 juillet de Calais ...
Mais je n'ai jamais su ni ce qui s'était passé, ni quelle année.
Qui peut me dire ... ???
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A très bientôt, bisatous !
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