Le vélo : qué es aco ?
Les souvenirs et anecdotes vivent donc encore,
et continuent à réinvestir
nos mémoires.
Nous nous sommes mis en route ce mois de juillet 2010 pour accompagner un exploit, pour identifier nos liens et nos forces, pour refaire l’exode dans les
traces de cette tribu Pidou et de notre mythique «Bon-Papa Fernand», ce
meilleur des papas qui nous épate encore, qui nous impressionne un peu, qui est aussi le fondateur de notre saga familiale.
Je veux remercier tous les tontons et taties de la G2 qui ont eu le souci de nous transmettre et de nous montrer la force de ces racines.
Votre vécu au quotidien, les rencontres familiales et Rallyes, nous ont marqués profondément. Vous l'avez fait exprès, merci d'avoir eu cette attention pour nous.
Grand MERCI tout particulièrement à toi, Xavier,
pour l'énorme et magnifique travail de biographie-généalogie
abouti en décembre 2009 par ces
"Histoires de Famille" que tu nous a transmises
. . . Chapeau ! ! !
Depuis 2 jours intenses,
les
rédacteurs-compositeurs ont ressorti leurs plumes :
voici, pour le jeu-concours, les couplets
proposées à ce jour.
Nous attendons vos avis et d’autres strophes encore :
on continue !
Chanson_Concours___Les_strophes
(Cliquer pour avoir le fichier)
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Le vélo : qué es aco ? *
A la demande générale il est temps de parler
un peu du vélo, et de son passager : pour mieux imaginer les joies et les difficultés de nos
champions, pour tenter de comprendre
pourquoi on peut choisir de rester 8 jours à souffrir, perché en mauvais équilibre, afin de faire 1000
km sur un engin inconfortable alors qu’il y a le train ou la bagnole.
Rappel = cliquer sur les image pour les agrandir
*
qué es aco ? = «qu’est-ce que c’est», en occitan ou patois bigourdan (vous
aurez intérêt à vous entraîner à le parler avant l’arrivée si vous voulez comprendre les
indigènes, ou être compris quand vous causez français.
Un peu de technique : le vélo, une
machine complexe
Le vélo traditionnel n'a guère évolué depuis 1920, mis
à part dans les matériaux.
Il fait toujours aussi mal au Q, au dos, aux mains,
et présente un mauvais aérodynamisme. Il a certes un coté maniable et on peut y
être de temps à autres debout, il reste
très performant en côtes sévères et en tout terrain, mais quand il s'agit de
faire de grands trajets il a un mauvais rendement à cause de l'aérodynamisme et
de la « position de conduite ». Il est en outre peu confortable : on a le regard plutôt porté sur le moyeu de sa roue.
Petit problème supplémentaire destiné
à nous compliquer la vie, le vélo est un appareil de locomotion extrêmement
instable qui ne reste en équilibre que s’il est en mouvement : une fois
parti on est donc obligé de continuer, sans s’arrêter sinon on tombe.
Un peu de sécurité : le coin du juriste
On me demande souvent :
quelle
distance doit-on respecter pour dépasser un vélo ?
La jurisprudence est ambigüe sur ce point (comme d'habitude) car il est dit dans le Code de la Route (édition presque complète et non-expurgée)
que l’on doit passer au minimum à 50 cm d’une charrette ou d’un autre véhicule, et à 1
mètre d’un animal domestique ou d’un piéton.
Alors, que faire quand on veut dépasser un
cycliste ? Sommes-nous en train de dépasser un vélo, donc une machine et
donc il faut respecter les 50 cm ? Ou alors sommes-nous en présence d’un
animal domestique (puisque nous pouvons constater que ce n’est pas un piéton)
et, en ce cas, il faudrait donc laisser
1 mètre ?
Nous trouverons la meilleure réponse dans
une interview du grand cycliste Anquetil, interrogé par un journaliste au faîte de sa gloire (de
Anquetil, pas du journaliste), et qui avait donné une distance précise à
respecter :
«Laissez-nous donc au moins assez de place pour pouvoir tomber
… !»
Effectivement, la chute est la hantise et
le plus gros pépin du cycliste :
ça fait très mal, ça fait descendre la moyenne, et ça peut rayer le vélo.
Leur existence est confidentielle ou privée
et, malheureusement, leurs
propriétaires
ne veulent généralement pas les montrer en public,
mais il existe
des vélos spéciaux,
particulièrement stables,
qui sont vivement recommandés
à ceux qui
veulent éviter les chutes
pendant la « Fernand Pidou »
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Un peu de psychologie : le cycliste
Le cycliste est un être solitaire :
même en groupe il a besoin d’être concentré sur son effort, sa souffrance, sa
machine et son but. C’est pour cela qu’il faut faire très attention en dépassant
un cycliste, il ne vous a sans doute pas vu.
Mal compris par les non-cyclistes, il se
déplace de préférence en troupeau pour continuer à être seul, mais à plusieurs.
Il est souvent fort absorbé par des calculs complexes sur les lois physiques, car l’absence de moteur embarquée l’oblige en permanence à «mesurer ces forces» puisque le résultat de ses calcul change tout le temps.
Un peu de médecine : la santé
Certaines mauvaises langues parlent parfois
tout bas
de pratiques interdites, dangereuses pour la santé,
qui font perdre au cycliste tout sens de l’orientation.
Il ne s’agit en aucun cas du cyclisme amateur,
surtout familial, où il n’y a rien à gagner.
Nous pouvons constater que l’itinéraire
«tout droit de Calais à Rabastens»
est totalement impossible à
envisager par des «pros-dopables» qui, eux, sont devenus inaptes à la
ligne droite et qui sont obligés pour atteindre le même but de faire le ... Tour de
France ... avant d’arriver à leur destination.
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Un peu de mode (non, de technique) : l’équipement
Rester 6 heures de moyenne chaque jour sur la même selle, avec les mains sur les mêmes guidons, demande un peu d’organisation, beaucoup d’obstination et d’entraînement (il faut bien que les fesses se forment à la selle puisqu’on ne peut pas espérer le contraire), des vêtements confortables très adaptés à un effort soutenu et aux aléas climatiques (parce que, même, quelquefois, il pleut).
Sauf pour aller chercher la baguette et le
biftèk au coin de la rue, on ne peut pas envisager de faire du vélo sans une
tenue et des équipements adéquats. Il ne faut pas parler de mode puisque, pour être individualisé et personnalisé, chacun
choisit dans le même magasin des accessoires de couleurs et de look identiques, de façon à être vêtu exactement comme tous les autres.
(NDLR : notre imprudent journaliste a intérêt à bien se cacher, si « ils » le retrouvent « ils » vont le lyncher)
Un peu d’histoire : pourquoi des vélos différents ?
Le vélo a été inventé il y a longtemps, mais pas trop.
Il est normal qu’un vélo de grand-père
soit différent d’un vélo
de jeune
puisque le papy n’a pas besoin
de frimer devant les copines (en
général).
Nous remarquerons que
disponibles sur le
marché
répondent en général
à des raisons pratiques
(pas toujours)
ou à parfois
des utilisations
carrément très spécifiques.
Je veux présenter
humblement, à tous ceux qui l’exigent, mes plates excuses pour abus d’ironie déplacée
et pour méconnaissance totale des « vraies » réalités du vélo.
Je
confesse que je n’y connais pas grand-chose et que, personnellement, je ne suis pas monté sur un
vélo depuis au moins 20 ans (je n’en avais pas non plus abusé auparavant).
J’ai juste voulu donner quelques infos destinées
aux ignorants (afin que cela ne change rien pour eux), en reprenant de préférence des idées-reçues
colportées par ceux qui n’y connaissent rien (et là, je suis tout à fait dans
mon domaine de compétence).
Je lance à présent la balle à tous les cycleux
qui voudront réfuter, infirmer, ou peut-être parfois
confirmer mon approche.
Je les respecte, je les admire,
c’est maintenant à eux de se défendre.
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A très bientôt, bisatous !
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